La cérémonie s’est déroulée ce samedi 26 juin à la maison de la presse et s’inscrit dans le cadre du projet de ‘’ renforcement des médias pour promouvoir la démocratie inclusive au Mali ‘’, initié par Journalisme pour les Droits humains. L’objectif de celui-ci est de promouvoir les droits humains et la bonne gouvernance. Ainsi, Sur vingt-trois productions proposées par 17 postulants, huit ont été finalement retenues comme ayant respecté les conditions de sélection. Cet évènement grandiose de remise de prix a été marqué par la présence de plusieurs acteurs concernés par la question notamment, le ministère de la communication, celui de la refondation, la maison de la presse et des écoles de journalisme.
Les lauréates de la catégorie professionnelle option : Presse écrite sont toutes du journal, l’annonceur. Elles sont respectivement Marietou Konaté première avec son reportage intitulé, ‘’ le mariage précoce : le témoignage poignant d’une victime ’’. « Je suis doublement joyeuse, car, mon journal a remporté deux prix, je remercie Journalisme pour les Droits Humains pour l’appui multiforme à travers une formation, une bourse de production et cette prime » s’est-elle exprimée en toute joie. Elle est suivie par Aminata Sanogo appartenant à la même rédaction qui remporte la seconde place avec sa production dénommée ‘’ Covid-19 : multiplication des cas de violences conjugales ‘’. Dans la catégorie étudiant de la même option le seul candidat ayant postulé décroche le prix avec son reportage sur ‘’ autonomisation des femmes à Maya ‘’ situé dans la localité de Selingué, il s’agit de Moussa Bilaly Sidibé. Ce dernier est fier et promet de privilégier les questions de droits humains dans ses futures réalisations journalistiques « ce prix me responsabilise désormais à prendre en considération, les sujets en relation aux droits de l’homme et à la bonne gouvernance dans mes reportages à venir. Il en va de soi si l’on veut changer le quotidien des populations à travers le journalisme » a-t-il promis.
En ce qui concerne les prix du meilleur reportage radiophonique, au plan professionnel, Fanta Diakité de la radio Kledu se tape la deuxième place avec sa production radiophonique sur ‘’ les difficultés que les filles travailleuses domestiques éprouvent ‘’. Elle suit Abed Nego Dakouo de la radio Nada Fm avec son reportage ‘’ Mariage précoce des élèves à Mafouné ’’. L’étudiant Sory Ibrahim Maiga, de l’école supérieure de journalisme et des sciences de la communication devient donc le lauréat du prix du meilleur reportage radiophonique produit par un étudiant avec son reportage‘’ l’impact du dragage sur le Falémé ‘’ dans le cercle de Kenieba.
Les cinq jury issus de la Haute autorité de la Communication, de l’ESJSC, de l’union des radios et télévisions libres du Mali URTEL, du comité d’éthique et déontologie des pairs CEDEP rattaché à la maison de la presse, ont ainsi jugé ces huit candidatures, les gagnants de cette première édition du prix JDH. Selon la commission de sélection, sur plus d’une vingtaine de candidatures déposées, ce sont ces huit reportages de la presse écrite ainsi que de la radio qui ont répondu aux différents critères préétablis qui sont « le respect du thème du reportage qui doit être obligatoirement en lien les droits humains et la bonne gouvernance, l’originalité du reportage, l’angle de traitement, l’intérêt du lecteur ou de l’auditeur, des références de textes sur les droits humains dans les reportages , l’impartialité et l’indépendance » détaille Sadou Yattara, le président du jury.
Le Prix JDH, la suite d’un bilan élogieux
Ce prix qui est partie intégrante de l’un des deux projets de l’organisation Journalisme pour les droits humains, présente au Mali depuis deux ans, qui est ‘’ le renforcement des médias pour promouvoir la démocratie inclusive au Mali ‘’ est exécuté à Bamako, Dioïla et Bla en collaboration avec la maison de la presse, l’URTEL et l’ESJSC. Sa mise en œuvre a permis la formation de 81 journalistes maliens et 25 responsables médias, la production et la diffusion de 175 reportages de droits humains, un appui financier pour des sorties pédagogiques de l’ESJSC etc.
Et pour le coordinateur du projet cité « il vise à soutenir des journalistes femmes, hommes et jeunes passionnés de l’information crédible mais qui travaillent dans des conditions difficiles et avec des ressources très limitées » déclare Soumaïla Diallo.
Quant à la représentante du ministre de la communication, l’initiative est salutaire car « elle facilite la promotion de l’excellence dans le strict respect de l’éthique et de la déontologie, que les organisateurs en soient remerciés » affirme-t-elle au nom de Harouna Mamadou Touré.
Les journalistes et étudiants primés ont reçu une somme de deux cent mille francs et un trophée pour chaque premier de chaque catégorie et soixante-quinze mille francs et un dictaphone pour les dauphins.
Sory Ibrahim Maiga (ESJSC)